Stephane SOTO par Marianne Olive

C’est un homme du plein soleil qui aime si peu la lumière. Et à raison ! « L’obscurité rapproche les gens »1. Avec la lumière dirigée sur soi, aveuglante, impossible d’observer les autres, et pour un fin stratège, comme l’est Stéphane Soto, c’est comme voler sans ailes. Pour connaître et comprendre, poser le regard sur autrui est un prérequis. Peut-être est-ce plus aisé pour un enfant de « l’entre » deux pays, dénominateur commun aux enfants de Marseille, la ville-port née grecque sur un sol non grec, fruits d’unions entre des origines très différentes, la Corse maternelle et l’Espagne paternelle pour Stéphane Soto. À raison, cette capacité d’observation donne naissance à l’association Medinsoft en 2003, au label Aix-Marseille French Tech en 2015, donne un nouvel essor à Olympic Location en 2015 ; des promesses, tenues sans belles paroles, aujourd’hui des succès pérennes. Le noyau familial, sa femme et ses deux enfants, est fondamental et sans leur soutien rien n’aurait pu se faire. Là où le roi du quartier se brûle pour briller à la première place, Stéphane Soto brûle son énergie pour tenir la place qu’il désire, peu en tête, souvent au milieu des autres ou parfois en dernier sans en ressentir une souffrance. Il dirige non pas « son », mais « leur » entreprise, un bien et des responsabilités partagées avec les employés, son partenaire Sébastien Parmentier, ami de vingt ans, la famille Mimran, fondateurs d’Olympic Location.

 

Vient ensuite, ou avant tout, le travail, un lègue de père en fils, manuel et intellectuel, le travail offre des motocross à 15 ans, rêve de gosse, un diplôme d’ingénieur à 20 ans, rêve des parents, et ne fait pas rêver à l’argent facile. Homme simple et direct, Stéphane Soto croit en l’honnêteté et l’opiniâtreté. Que de O ! hasard ou non, ils rythment les consonnes de ces valeurs, de ce patronyme, de ce nom d’Olympic Location.

 

À la façon des sages grecs, Stéphane Soto se voue au développement de sa Polis natale. À raison, il la sillonne la semaine en moto Multistrada 1260®, utile et sans panache. À raison, il tient à distance la passion. Il la satisfait le week-end, en moto Panigale V4 Speciale® à 300 kilomètres-heure, vitesse atteignable par l’homme contrairement à la vitesse de la lumière.

 

Lumière dont il se méfie tant.

 

 

Marianne Olive

https://www.olympiclocation.com

 

 

1Sous le soleil de Satan, film de Maurice Pialat